L’écriture inclusive ou épicène est un mode de rédaction qui a pour objectif de promouvoir l’égalité entre le masculin et le féminin. Cette méthode fait l’objet d’une vive controverse depuis quelques années. Le rédacteur web, qui a pour mission d’écrire des articles publiés sur internet, peut se demander s’il doit ou non respecter cette nouvelle formulation. Tentons tout de suite d’apporter quelques pistes de réflexion.
L’adage qui veut que « le masculin l’emporte sur le féminin » suscite de plus en plus de critiques depuis quelques années. Derrière la dichotomie féminin/masculin, se cache évidemment une distinction sexuée (femmes/hommes) qui n’échappe pas au lecteur. Toute une partie de la société et en premier lieu des femmes (mais pas seulement) considère que la langue française devrait évoluer pour être le reflet d’une société plus égalitaire et gommer la prédominance du masculin.
C’est la raison pour laquelle l’utilisation du point médian est proposée. Il s’agit de ne plus écrire, par exemple « bonjour à tous », mais « bonjour à tou.te.s ».
Le web est un espace de liberté d’expression et le rédacteur web devrait donc pouvoir élaborer des articles en utilisant l’écriture inclusive. Si l’internaute lisait quotidiennement ce type de textes, il s’y habituerait probablement. Le rédacteur web peut donc avoir un rôle à jouer dans l’évolution des mentalités, ce qui pourrait mener, dans quelques années, à une réforme officielle de l’orthographe en ce sens.
D’ailleurs, certains domaines ont déjà adapté leur vocabulaire. Si le rédacteur web écrit pour un site d’offres d’emplois, il devra s’adapter aux nouvelles formulations utilisées dans ce secteur. Les annonces sont dorénavant rédigées pour s’adapter aussi bien aux hommes qu’aux femmes : conducteur/trice de bus, directeur/trice, etc.
L’Académie française a eu l’occasion de se prononcer à deux reprises sur l’écriture inclusive. Le 26 octobre 2017, elle a publié une déclaration visant à mettre en garde contre le mouvement en faveur du développement de l’écriture inclusive. Elle évoque le risque d’un langage désuni qui provoquerait la confusion du lecteur.
Le 7 mai 2021, l’institution a publié une lettre ouverte sur le même thème en renouvelant sa position de 2017. Elle affirme alors que la distinction masculin/féminin n’est en rien sexuée et qu’elle n’a pas lieu d’être dans le débat actuel en faveur de l’égalité entre hommes et femmes.
Il faut également rappeler que le rédacteur web n’a pas la liberté d’un écrivain publié sur un support papier. En effet, la rédaction d’articles numériques suppose le respect des règles liées au référencement naturel qui permettent d’obtenir un meilleur classement sur la page de résultats des moteurs de recherche. Or, un article rédigé en écriture inclusive sera correctement référencé uniquement si la requête de l’internaute est rédigée selon la même forme. Une recherche avec une orthographe classique ne fera pas apparaître dans les premiers résultats un article écrit avec une écriture inclusive.
Par ailleurs, l’internaute étant sans cesse sollicité, soit par des publicités, soit par son environnement, il ne lira pas un article qui lui paraîtra trop complexe. Or, l’écriture inclusive pourrait ralentir la lecture notamment avec l’utilisation du point médian.
L’écriture inclusive ne se limite pas à l’utilisation du point médian, lequel en est simplement une des composantes. La féminisation des noms et des fonctions en fait également partie. L’Académie française a d’ailleurs officialisé cette pratique au cours d’une séance du 1er mars 2019. Ce volet de l’écriture inclusive a donc déjà une existence officielle que le rédacteur web devrait prendre en compte.
Par ailleurs, sa mission consiste avant tout à se mettre au service de son client et il appartient à celui-ci de décider du style attendu dans l’article commandé. Si le client est pour l'écriture inclusive par exemple, le rédacteur web sera bien inspiré d'utiliser cette dernière afin d’éviter de devoir modifier par la suite son article à la demande de son client.
Il est également possible de contourner le débat en employant un langage neutre, non genré. Par exemple, l’utilisation du mot « personne » permet d’éviter celui d’« hommes » ou « femmes ». Ce type de rédaction permet à l’auteur de ne pas s’engager et ainsi de ne pas offusquer l’internaute. Son article conviendra ainsi au plus grand nombre.
Enfin, tant que le débat n’est pas officiellement tranché sur l’écriture inclusive, le rédacteur web devra donc écrire en respectant l’orthographe officielle, à moins que son client lui fasse une demande contraire à ce sujet.
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